Juliette Freedom Winstead - It's over.

On va tester l’imagination des lecteurs. Fermez les yeux après avoir lu cette description et imaginez-vous le décor.
Un salon. Un très grand salon. Une magnifique cheminée. Type ancienne, faite en marbre. Des canapés, des fauteuils de vieux riches. Une odeur de cigarette. Des alcools sur le bar. Pas des alcools de pacotilles. Des alcools de riche. Ceux dont tous les pauvres alcooliques rêvent. Un grand lustre en cristal. Il est énorme et imposant. De grandes fenêtres, des baies vitrées, laissant entrer un soleil éblouissant. Des bibelots par ci par là, des vases anciens. Des photos de personnes coincées, ne souriant pas, charismatiques mais ennuyeux à la fois. Du pourpre, du blanc. Des bouquets. De grands bouquets. De chers bouquets. Sachez que le reste de la demeure est du même style. Voilà où je suis née. En plein milieu d’un stéréotype.
Cinq personnes dans ce salon. Deux adultes. Trois enfants. Mes parents. Moi, ma sœur, mon frère. Louise et Nathaniel. Des enfants polis, bien élevés. Selon les principes de ma mère, contre ceux de mon père. Là est leur plus grande source de conflit : notre éducation. Mais mon père fut intelligent. Il laissa faire ma mère. Elle nous imposa ses règles, son mode de vie, mais mon père savait bien que ça n’allait pas continuer ainsi. Il la laissa donc avoir son quart d’heure d’autorité, pendant qu’elle le pouvait encore. Une enfance morne. Ennuyeuse. Bonne élève. Bonne manière. Obéissance. Une enfance stéréotypée. Aucune liberté. Je n’en ressentais pas encore le besoin de toute façon. Ma mère était derrière moi. Elle me faisait tout. J’étais choyée. Protégée. Admirée. Et de l’autre côté mon père. Quand il le pouvait ( c'est-à-dire quand ma mère était absente ) il nous faisait goûter à sa philosophie. Liberté. Epanouissement. Un certain laxisme de sa part mais qui me convenait plutôt bien. Je courrais dans l’herbe, alors qu’il jouait un air de guitare, cigarette à la bouche, ses cheveux longs lui retombant délicatement sur ses épaules. Le contraire de sa femme. Comment avaient-ils fait pour s’aimer aussi longtemps ? Comment font-ils pour s’aimer encore ? Ils sont le jour et la nuit. C’est intriguant. Mon enfance se résume à ce stéréotype de la famille bourgeoise par excellence, mais par ces instants de frivolités grâce à mon père. Deux modes de vie opposés. Une domination du mode maternel, je dois pourtant avouer.

Ellipse narrative.

J’ai seize ans. Voilà bien deux ou trois ans que ces principes coincés ne m’allaient pas. Pas du tout. Ni à ma sœur. Ni à mon frère. Mon père avait vu juste. L’autorité de ma mère ne perdurait pas. Il prenait le dessus. Il nous parlait de liberté. De folie. D’amusement. Au grand désarroi de sa femme. Nous écoutions attentivement ses principes. Nous y trouvions un grand plaisir. Une bouffée d’air frais. On s’éloigna de l’image d’enfants modèles. Il en était fier. Elle, moins. Je fréquentais des personnes. Ils ne correspondaient pas aux critères maternels. Je m’en moquais éperdument, mon père était derrière pour surveiller les actes de sa femme. Nous faisions ce que bon nous semblait. Nous sortions. Nous allions à des fêtes, des soirées, des concerts. Nous rentrions à l’heure que nous voulions. Nous rigolions dans la bonne humeur. Voici encore un autre stéréotype mais est-ce ma faute ? C’est celle à mes parents. Vous ne pouvez vous en prendre qu’à eux et tant pis si ça dérange certains. Je suis un stéréotype et point. Une seule règle : ne pas boire, ni fumer. Je trompais sa confiance. Il n’en a jamais rien su. Maintenant que je suis majeure, il n’a rien à dire. Je profitais. Je rencontrais de nouvelles personnes, de nouveaux garçons. Je m’épanouissais. Je faisais de nouvelles découvertes : première fête, premier vrai copain, première sortie en boîte, premier concert, première fois, première gueule de bois. Comme tous les jeunes de mon âge. Du moins, ceux que je fréquentais. Et j’ai rencontré Elliot. A seize ans. Il en avait dix sept. Je découvrais pleins de choses avec lui. Oui, pleins de choses ! Ce n’était pas du goût de Graham. Flûte ! J’ai oublié de vous parlez de lui. Je suis impardonnable. Graham, un grand ami. Depuis mon enfance. Mon meilleur ami même. Et lorsqu’Elliot me plaqua comme une vieille chaussette, il fut là. Et c’est à ce moment que je me rendis compte combien notre relation était ambiguë depuis des années. Nous étions tout l’un pour l’autre : confidents, meilleurs amis, pire ennemis parfois, amants, âmes-sœur. Mais je ne m’en rendais pas vraiment compte. Je suis tombée amoureuse de lui. Ma vie d’insouciance, je l’avais avec lui. Nous l’étions tout les deux. Nous nous aimions sans nous le dire. Nous nous aimions dans la simplicité. Tout était si beau. Nous pouvions rencontrer d’autres personnes. Partager nos draps avec qui on voulait. Mais au fond, c’était toujours lui et moi, moi et lui. Et ceux, des années durant. Jusqu’à ce qu’il rencontre Elise Newman. Dite Isie, pour les intimes. Je n’ai jamais eu le droit de l’appeler ainsi. Elle l’a changé. Le voilà devenu un homme d’affaire hyper sérieux et strict. C’est du gâchis. Je déteste « Isie ». On s’est éloigné. J’en étais abattue. Une grande amie, Eden Marks, est venue à ma rescousse. Elle a voulu me faire rencontrer certains de ses amis. Après un alcoolique-drogué, un fan des comédies à l’eau de rose pathétique et un homme limite zoophile, je lui ai supplié d’arrêter ses recherches. Une idée lui est venue à l’esprit : inscris-toi sur ce site. J’ai cliqué sur le lien envoyé. Elle avait déjà fais mon profil cette idiote. J’ai changé quelques informations et je me suis laissée guider.

Je me suis me suis laissée prendre au jeu.

« Juliette ? Insouciante. Totalement insouciante. C’est incroyable à qu’elle point elle se contre-fiche de l’avenir. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayer de lui montrer l’importance de se projeter dans le futur. Mais ce n’est pas comme ça qu’elle voit sa vie. C’est un sujet de discordes entre nous. Elle a tellement de potentiel. Elle pourrait faire de longues études, devenir médecin, avocate. Et non ! Elle veut vivre au jour le jour. Elle a vingt deux ans maintenant, que voulez-vous que j’y fasse ? ».
Eléanore Katarina Van Wolf Winstead, mère de Juliette Winstead.

“ Ma femme est très à cheval sur les principes bourgeois. Tout ce culte de la bourgeoisie, je ne suis pas tellement pour enfait. Mais je veux faire plaisir à ma femme, donc je suis le mouvement. Mais Juliette ne veut pas faire le mouton. Les règles bourgeoises aux oubliettes ! Elle vit en dehors de ces règles là et même si ça ne plait pas vraiment à sa mère, personnellement, j’en suis même plutôt fier. Elle me rappelle moi quand j’étais jeune. Vous saviez que j’étais né à Woodstock ? ».
Théodore Lennon Winstead, père de Juliette Winstead.

« Juliette. L’insouciance et la légèreté pure. Elle ne se prenait pas la tête, entre nous, c’était fabuleux. Nous étions proches et ça nous suffisait. Peu être un peu trop proche, mais elle est comme ça Juliette. Nous étions des confidents, des frères et sœurs, des meilleurs amis, les pires ennemis parfois, des âmes-sœurs. Nous étions tout. Une relation étrange. Je dois l’admettre. Une relation vraiment spéciale. Elle était la simplicité incarnée. Une libertine. Elle aimait la vie. Elle aimait en profiter. Sans penser à autre chose. Profiter. Je pourrais vous la décrire entièrement, nous sommes les mêmes. Vivre d’amour et d’eau fraîche. Paraître des anges mais être parfois des démons. Charmer, envouter, profiter et ne plus donner de nouvelles. Enchaîner les relations. Enchaîner les fêtes. Se croire tout permis. Penser qu’il n’y a aucune règle. Croire que les seules règles qui existent sont celles que nous inventons. Aimer la simplicité. Etre dans un champ, les cheveux aux vents, une cigarette à la main. Insouciance. Légèreté. Simplicité. Tout était si parfait. Voilà Juliette ».
Graham Harrison, « ami » d’enfance de Juliette Winstead.

“ Juliette, Juliette, Juliette ? AH ! Je m’en rappelle. Ben oui, voyons, comment l’oublier ? Ah lalala. Cette fille, elle est spéciale. Vraiment très spéciale. Magnifiquement spéciale dirais-je même. J’ai été dans la même soirée qu’elle il n’y a pas longtemps. C’est une sacré fêtarde. Il n’y en a pas deux comme elle. Elle rentre dans une pièce et elle est tellement attirante, tellement éblouissante. Un rayon de soleil qui éclaire les coins les plus sombres. Tellement angélique. Tellement belle. Ah, Juliette. Avec des amis, on a fait un pari. Celui qui finirait dans la chambre en premier avec elle. Comment peut-on résister à mon charme ? ».
Jonathan Easton, petit fêtard de pacotille n’ayant même pas eu le courage d’approcher Juliette Winstead.

Fiche de présentation du site feelings.
Quelques mots sur everybodyneedparties :
Je suis ici parce qu’on m’y a forcé. Mais bon, autant faire la présentation.
Petite brunette d’un mètre quarante deux. Soixante seize kilos. Yeux marron de cochons. Odeur constante de transpiration. J’ai de l’herpès, mais ça a son charme.
Bon ceux qui m’ont cru, c’est vraiment que vous êtes crétin et les hommes crétins, je n’en veux pas. Alors vous pouvez partir. Merci. Pour les plus intelligents, tadam, voici la vérité.
Je suis châtain clair en été, mais lorsque l’hiver arrive, mes cheveux deviennent plus foncés. Physiquement, je suis le portrait craché de ma mère. J’ai les mêmes yeux qu’elle. Des yeux verts ou bleus, on n’arrive pas à bien définir leur couleur. Un de mes principaux atouts. Un regard rempli de charme et de malice, un regard grand, ouvert. Des yeux splendides. Merci maman. Mais j’ai aussi hérité de ses tâches de rousseur et bien que certains trouvent ça plutôt mignon, personnellement, je déteste. Ça ne fait qu’accentuer mon côté enfantin qui est déjà bien présent dans ma personnalité. Je n’aime pas aussi mes dents soit dit en passant. Mais bon, arrêtons avec les complexes. Je suis plutôt grande, mais pas non plus géante. J’ai la chance de pouvoir encore mettre des talons sans vous dépasser messieurs les tchateurs. Pas d’inquiétude pour vos complexes de supériorité. Je suis mince, très mince. Depuis toute petite. Si vous préférez les formes, un conseil, changez de profil.

J’aime entendre la pluie lorsque je m’endors. Aller dans les bars la nuit. Me promener seule dans une petite rue le soir. M’allonger dans l’herbe d’un parc avec un livre. Mettre en boucle certaines chansons de mon I-pod. M’imaginer des scènes avec les musiques que j’entends. Faire de nouvelles rencontres. Faire de nouvelles expériences. Aller à des fêtes. Des concerts aussi. J’aime fumer. J’aime être libérée. J’aime écouter mon père jouer de la guitare. Connaître de nouveaux groupes. Lire des auteurs peu connus mais fantastiques. Parler pendant des heures autour d’un café sur une terrasse ensoleillée de préférence. M’endormir dans les bras de quelqu’un. Ecrire. La simplicité.

Je déteste les gens qui tirent la tronche. Les personnes qui mettent leur musique à fond dans les transports en commun. Les abeilles. Les radis. Les omelettes. Les courgettes. Le jus de raisin. Les relations sérieuses ( pour l’instant ). Les femmes enceintes qui fument. Les histoires de fantômes. Les mathématiques. Les principes bourgeois stupides qui perdurent encore par le biais de ma mère. Les pissenlits. Les clowns. Les poupées de porcelaine. Les profiteurs. La complication.

Mh, mon style d'hommes ? Beaucoup de charme. Je ne veux pas qu'il ait forcément une beauté à vous coupez le souffle, non. Juste un sacré charme qui ferait tomber à terre n'importe qu'elle fille saine d'esprit. Des yeux clairs, se seraient vraiment bien. Un beau regard bleu perçant, un beau vert qui me serait impossible de lui résister. Les cheveux, longs ou courts, ça m'est égal. La couleur aussi. Mais pour la coupe, j'adore les effets coiffés-décoiffés, comme s'il venait de se réveiller. C'est bougrement attirant. Le style ? Branché, décontract, junkie, quoi d'autres ? Je ne suis pas compliquée à ce niveau là. Il suffise qu'il ait un peu de classe. Au niveau du caractère, il faut qu'il soit fêtard, joueur, amusant, très fêtard, pas du tout jaloux, attentionné, très très fêtard, un peu méprisant envers les autres, charmeur, charismatique, passionné, artistique, décalé, bohême, insouciant .
Vous croyez vraiment qu'il s'est inscrit sur ce site ?